J’ai fait la guerre, j’ai dû tirer, mais je n’ai jamais visé un homme…

Dans sa compagnie, on l’appelait « le vieux Pierre ».

Pierre Duvernoy a fait sept ans et quarante cinq jours de guerre et de service militaire, il fut soldat, brancardier, tambour…

Il parlait du chemin des Dames, de Verdun, de Douaumont et des tranchées… dix huit mois sans coucher dans un lit…

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Il disait : « J’ai fait la guerre, j’ai dû tirer, mais je n’ai jamais visé un homme… ».
Il n’a jamais voulu de grades, il fut blessé…

Aimé et respecté de tous, il détesta la guerre toute sa vie.

 

Les foires et la fête du mont Beuvray

La fête du mont Beuvray a été instituée dans les années 1920, à l’initiative de l’Association des amis du Beuvray, elle a lieu le deuxième dimanche de juillet.

Les foires du Beuvray – d’origine médiévale (du XIIIe au XIXe siècle) – se tenaient chaque année le premier mercredi de mai.
Un document datant du XVIe siècle – dû à Guy Coquille – indique qu’on en parle depuis toujours.
C’est la persistance et la force de cette tradition qui ont contribué à convaincre Jacques-Gabriel Bulliot, au XIXe siècle, que le mont Beuvray était bien le site de l’antique Bibracte, capitale des Éduens.

Voir, à ce sujet, la page de Roland Niaux : « Pays d’Art et d’Histoire du Mont Beuvray »

Sources :
Anne-Marie Romero, « Bibracte, archéologie d’une ville gauloise », CAE européen Mont-Beuvray
Hubert Verneret, « Mystérieux Mont Beuvray », Les Annales des pays Nivernais, Camosine n°123
Roland Niaux, « Pays d’Art et d’Histoire du Mont Beuvray ».

00865 – Jean Thomas, maire de Glux durant l’occupation

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“Le père Thomas”, maire de Glux au moment de l’occupation.

Il refusa de donner les noms des jeunes qui devaient partir pour le “S.T.O.” (Service du Travail Obligatoire).

De fait, aucun jeune homme de la commune n’alla travailler en Allemagne.

La photographie date des années 1950.

00063 – Départ à la chasse aux Courraults – juste après guerre (1945)

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Départ à la chasse aux Courraults – juste après guerre (1945)

Marcel Lamboeuf, Fernand Rigeot et Étienne Jarrin (dit “Le Sicou”) ont des fusils anglais, parachutés par les alliés et utilisés par la résistance, ils le furent parfois également pour la chasse à la fin de la guerre.

Commentaires : Fabrice Doreau – août 2003.

00432 – Conscrits à Glux en 1945

00432 - Conscrits à Glux en 1945

Les clichés 00432 et 01346 ont été pris le même jour , en 1944 ou 1945 (avec et sans les femmes…).

Personnes identifiées sur la photo (de gauche à droite et de haut en bas) :

1 Robert Gauthé – L’Échenault
2 Henri Martin – Riri du Barlou – Villechaise
3
4
5
6
7 Jean Pauchard – Jean des Maurins – Les Maurins
8 Marcel Maillet
9 Lucien Roulot – Anverse
10 Thérèse Blanchot – L’Échenault
11 Marguerite Gauthé – L’Échenault
12
13 Jean Clément – Fontian

00617 – À Anverse, devant le café de Marie Boulanger – années 1940

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Il s’agit de la maison de Marie Boulanger qui y tenait un café avant d’en ouvrir un aux Francillons : ”Aux sources de l’Yonne”.

Durant la guerre de 1939/1945, les bals étaient interdits, mais les gens se réunissaient fréquemment de manière clandestine.

De nombreux bals clandestins ont ainsi eu lieu dans ce café durant la guerre, les maquisards y venaient parfois, Germaine Boulanger se souvient très bien d’une mitraillette déposée près de la porte par ceux-ci.

Commentaires de Germaine Boulanger, épouse Bernard – août 2004.

01346 – Photo des conscrits en 1944 ou 45, à la libération

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Les clichés 00432 et 01346 ont été pris le même jour , en 1944 ou 1945 (avec et sans les femmes…).

Durant toute la guerre, la tradition de la fête des conscrits n’avait pu avoir lieu, sur cette photo sont enfin réunis les classes de 1941, 42 et 43.

1 Robert Gauthé – L’Échenault
2 Henri Martin – Riri du Barlou – Villechaise
3
4
5
6
7 Jean Pauchard – Jean des Maurins – Les Maurins
8 Marcel Maillet
9 Lucien Roulot – Anverse
10
11 Jean Clément – Fontian

André Clément est également sur la photo (cravate blanche).

00541 – Communion de Germaine Boizard – été 1944

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Dans l’allée du château du vieux Glux.

Les communions avaient été reportées fin juin, à cause de l’arrestation de l’abbé Bornet.

Personnes identifiées sur la photo (de gauche à droite et de haut en bas) :

1- Boizard Térèse épouse Martin
2- Léonne Boizard née Buteau (la mère)
3- André Boizard
4- Marguerite Boizard
5-Jean-Marie Boizard (le père)
6- Germaine Boizard
7- André Martin
8- Simone ? Martin (nièce)

Léonne et Jean-Marie Boizard ont travaillé au château de 1933 à 1947 (décès de Jean-Marie et en +- 1958 pour Léonne). Ils logeaient dans le château, dans la partie qui était du côté des communs.

Germaine a aussi travaillé au château, dans les années 50, jusqu’en 1958.

01326 – Édouard Félix et Francine Bondoux (au centre), au Pré du Massé – fin années 1930

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Roger Baret se souvient :

En 1941, je n’avais que 9 ans, nous vivions avec notre mère chez nos grands-parents (Edouard Félix et Francine Bondoux) au Pré du Massé, notre père ayant été fait prisonnier.

Geneviève Blanchot, ma cousine, se présenta à la maison avec M. Gzarnobroda, une personne de confession juive.

Pendant 6 mois, M. Gzarnobroda, que nous surnommions “Jacques”, est resté au Pré du Massé avant de pouvoir franchir la ligne de démarcation.

Tout le monde avait su garder le secret, ce n’est que récemment que “Jacques” a pu retrouver Roger et lui témoigner sa reconnaissance.

00085 – L’Abbé Camille Bornet

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L’Abbé Bornet, curé de Glux et de St-Prix au moment de l’occupation, arrêté à Glux le 31 mai 1944.

Emmené par la Gestapo à Nevers, puis à Chalon-sur-Saône, torturé à mort, il décéda le 9 juin 1944.

Apprécié de tous pour son dévouement, sa générosité et son humanité il est mort, “coupable d’avoir porté dans les bois le Bon Dieu à de jeunes patriotes français”.

Le texte reproduit ci-dessus a été recopié à l’époque par Élisabeth Duvernoy
(Semaine Religieuse du 30 juin 1945).

01315 – “Les Bourbas” au milieu des années 1930

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“Les Bourbas” – actuellement “Hôtel des excursionnistes” – au milieu des années 30, cet hôtel tenu par M. Pauchard qui faisait partie d’un groupe de “villageois” de Villarpourçon, tenait lieu de point de ralliement pour les hommes qui voulaient prendre le maquis.

Ils se regroupaient durant la journée dans l’écurie dont on aperçoit la porte à droite de la façade (ils étaient jusqu’à 15, se souvient Monique Pauchard épouse Davaut), et attendaient la nuit pour passer au maquis en passant de l’autre côté du bâtiment.

00993 – Les conscrits – 1932

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De gauche à droite et de haut en bas :

1 François Blanchot
2 Lucien Blanchot
3 Louis Duvernois – P’tit Louis
4 Pierre Duvernois – Le Panier
5 Étienne Doreau
6 Georges Doreau – Le Champorot – Anverse
7
8 Pled
9 Guy Bondoux
10 Henri Duvernois
11 Auguste Bondoux – Édouard
12 Lucien Marceau – Le Lulu

Pierre Duvernois tenait lieu de père à plusieurs orphelins de père de la guerre de 1914, dont Étienne Doreau.

C’est pour cela qu’il est présent à ses côtés pour la traditionnelle photo des conscrits (à sa droite Louis Duvernois, dit “p’tit Louis”, son fils, et à sa gauche, Étienne Doreau).

 

01497 – Citation à l’ordre de la brigade de Pierre Duvernoy – 1er avril 1919

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Pierre Duvernoy, « Excellent soldat, courageux et dévoué entre tous ; a donné dans les opérations du mois d’août 1918 de beaux exemples de sang froid et d’énergie.

A été blessé le 23 avril 1915 au Bois d’Ailly, le 17 avril 1918 à Domfront et le 13 août 1918 à Bus. »

00054 – Carte de Pierre Doreau à son fils Étienne, âgé de 3 ans durant la guerre – 1914

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Mon cher petit Etienne

Je t’envoie cette carte en t’embrassant de tout mon coeur

Ton papa qui t’aime pour la vie

Il ne faut pas faire de sottise à ta maman, il faut être toujours bien gentil ainsi qu’avec ta marraine (?) et ton vieux pa.

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Lettre de Pierre Doreau à la guerre, à son fils Étienne âgé de 3 ans.

C’est probablement le seul courrier qu’il aura envoyé à son fils, puisqu’il a été tué très vite.

Le recto est une carte postale de la Marne (destructions dans Suippes).

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